Le grognon retourne aux sources !

Lexique :

« Marie ? T'as dit qu'on pouvait t'appeler si on avait un problème ! »

« Ce sont des dépôts qui font des intérêts » « pause santé » « ici, c’est secure » « Vous ne sentez pas le ridicule de la chose ? » Merci Chantal.

« pause pipitoresque » merci Manon

« C’est un artiste internationalement connu ? » « c’est quoi comme fleur ? » « Chantaaaaaal » Ah, Martine, que c’était calme après ton départ…

Lexique québécois :

« les gosses » = les testicules

« se branler » = se bercer sur le rocking chair

« tirer la pipe »  = taquiner

« les foufounes » = les fesses

« chum & blonde » = boyfriend & girlfriend

« congestion » = bouchons

« bobette » = culotte

« chak » = cabane, cottage

« gougoune » = tatane

« se bourrer la fraise » = manger

« brasser la cage » = être secouer (dans le bus)

« avoir les mains pleines de pouces » = être maladroit

« piquer la rouflette » = ???

« traîneux » : ???

« ça cogne des clous » = ça roupille

« se bourrer la fraise » = manger

« se faire péter les bretelles » = être chauvin

« casser comme un clou » = ruiner, faucher

« piquer la jasette » = parler

« petite saucette » = baignade

« mouiller à pleuvoir debout » = pleuvoir beaucoup

« se faire chauffer la couenne » = bronzer

« patin à roues alignées » = rollers

« habitation motorisée » = camping car

« escalier mobile » = escalator

« magazinage » = shopping

« fin de semaine » = we

=> oui, ils n’emploient pas de mots anglais quoi !

Pfff, ça a été la course, la petite a été à prendre avec des pincettes toute la journée. Pour sa défense, elle a bossé jusqu'à ce soir, mais ces filles avec leur pression, elles me fatiguent... Devraient prendre exemple sur moi qui suis un exemple de zénitude reconnu... Mais bref, j'ai rien dit de peur de rester ici...
Bon nombre d'appels et de SMS plus tard, les valises semblent être fermées dans toutes les maisons... Demain, 10h16, heure du départ de Vienne pour H et moi. J'ai hâte maintenant !

Miracle, les trains n’avaient pas de retard. C’est suffisamment rare pour que je le signale. Nous retrouvons donc nos 3 sudistes derrière un palmier à la gare de Lyon : Hi Sofy et Cody, Nice to meet U JL et Oriane. On traîne pas, on achète nos tickets pour prendre le RER demain et on s’casse chez MP. Oriane a le privilège (pour son premier voyage en métro, si j’ai bien tout suivi) de faire la totale dans le même wagon: l’alcolo qui essaie d’engager la conversation, le gonze allergique aux douches et l’accordéon…

Impeccable tes explications ma petite MP. Bon, on a un peu la pression avec toutes les consignes, mais on les suit scrupuleusement, je te rassure ! Après quelques appels à notre maîtresse des lieux, loin, loin en vacances à MTP, au bord de la  piscine. C’est trop injuste, nous, on ne voit que du ciel gris depuis ce matin. Mais peu-t-importe,  on va s’casser loin, loin, nous aussi, alors on s’en fout.

Grâce à tes supers indications MP, nous filons au Monoprix tout proche. Nous y achetons nos sandwichs (après beaucoup de réflexions) pour notre midi de demain, à l’aéroport. Nous déposons tout à l’appart et après un petit DVD, nous partons faire un petit resto gastro, le plus connu au monde, le MacDo…

De retour à l’appart, Sofy a un peu peur que H squatte la TV pour regarder la saison 2 de DH, heureusement pour tout le monde, elle l’a déjà vue et ne tarde pas à se coucher avec Lolotte dans la chambre de MP. Tandis que Sofy, Oriane et JL restent dans le salon. Je tiens à signaler ici que suite à quelques remarques et regards menaçants, j’ai préféré rejoindre la chambre de peur que JL mette à exécution ses menaces plus tôt que prévu. Non, je ne suis pas peureux, mais quand je dors, je dors.

7h00. Nous sommes réveillés par l’horrible sonnerie du portable de Lolotte. Heureusement que le générique de l’EPE joué par NB a tout de suite suivi, pour me calmer. Faut pas m’agacer de bon matin, moi ! Les filles rangent leur bordel, oui, moi, c’est vite fait, comme vous pouvez vous en douter. Et puis c’est  petit déj gastro, encore, au Mac Do. En fait, H n’en avait pas fait depuis son premier voyage aux USA, il y a 2 ans… Elle est la seule à avaler quelque chose avec Oriane. Sofy est barbouillée, tandis que Lolotte et JL ne boivent qu’un café…

8h45. On part pour notre long périple pour Orly. 1h30 de transport en commun, avec  des sourires parisiens... Le métro n’est pas blindé et nous ne nous trompons pas dans le RER, on est trop fort. Encore merci MP pour toutes tes explications. Par contre, je note que les autres ont essayé de nous (H et moi) laisser en plan en montant dans l’Orly Val blindé et en nous laissant lâchement dehors. Tant pis, on prendra le prochain, on n’a peur de rien, nous. D’ailleurs, ça tombe rudement bien, il est presque vide le nôtre, tiens ! Les autres nous ont quand même attendu à l’arrivée. Certainement rongés par les remords, je suppose...

10h45. Bon, on descend enregistrer les bagages. C’est assez rapide. H a la valise la plus lourde (19.7kg), mais pour sa défense, elle n’a pas triché (elle) en enlevant plein de trucs au dernier moment pour les prendre en bagage à main (voire les filer à quelqu’un d’autre, hein JL avec ton ordi !) Du coup, malgré les meilleures négociations (notons que je ne suis pas aussi baratineur que Cody et diplomate que Kidou) j’ai fini dans la valise, direction la soute à bagages. C’est UNE HONTE ! Bon, H a dû faire un choix, l’ordi de JL + la nourriture du midi ou moi et malheureusement pour moi, vous savez qu’elle ne pense qu’à manger. Je ne suivrai donc pas la suite de leurs aventures et les retrouverai une fois qu’on aura atterri à Montréal.

Je n’aurai donc vu ni les sœurs sister act, ni le cute steewart. Ben oui, H, on la refait pas comme ça, elle n’a jamais ses yeux dans sa poche et contrairement à d’autres, elle fait partager ses impressions. Parait qu’ils n’ont pas eu de gros problèmes à la douane à part que le policier s’est barré de sa cabine juste après le passage d’Oriane et Sofy, laissant les 3 autres en plan. Il ne reviendra jamais. Heureusement un confrère s’est chargé de les faire passer, avec un sourire, parait que des filles, ça peut avoir beaucoup de choses… Ha ? Moi, j’arrive pas bien à user de mon charme… Sofy et H ont bipé et ont donc eu droit à une fouille au corps pas très délicate apparemment. Rien à signaler tout de même… 

Après toutes ces aventures, ils sont arrivés à l’heure pour l’embarquement, pas comme 15 blaireaux qui ont retardé tout l’avion 1h… Si j’avais été là, ça ne se serait pas passé comme ça, c’est moi qui vous le dis !

Nous avons passé la douane canadienne sans problème ce coup ci… A part quelques questions un peu particulières « Quelle est votre relation ? » (Sofy et Oriane) « Quelle est votre profession ? (JL) « Est-ce que vous apportez du foi gras ? » (H) « Où est-ce que vous dormez ce soir ? » (Lolotte) Ya du monde, mais ça avance bien. Nous récupérons nos bagages et retrouvons François avec son panneau « Nouvelles Frontières » et là, un coup de massue sur le groupe « ah, mais vous n’êtes pas dans le même groupe » Chacun a la pression, à sa façon… Sofy et JL d’un côté, Lolotte, Oriane et H dans un autre. Notre seul réconfort, c’est qu’Oriane, Lolotte et JL ont du réseau, merci Rogers… H n’en a toujours pas, ça doit être le portable qui bloque, c’est pas possible. On est directement séparé dans 2 bus différents et il s’avère que nous se serons même pas dans le même hôtel. Aussitôt arrivés, chaque groupe attrape son guide pour tenter de trouver une solution. Les 2 groupes ne faisant pas le circuit dans le même sens, il faut absolument qu’on se retrouve tous ensemble. La pression monte, mais les guides ont l’air réactifs. Sofy et JL sont restés avec François au Lord Ferri tandis que les 3 filles découvrent Chantal au Travelodge Hôtel Montreal Centre (50 rené Levesque Ouest), juste à côté du quartier chinois. Ils nous assurent qu’ils vont trouver une solution…

Grâce aux indications des 2 guides, nous avons la chance de découvrir que nos 2 hôtels sont à  quelques pâtés de maison. Nous nous retrouvons donc pour faire un rapport sur la situation et manger sur le pouce, dans une sorte de Starbucks. Lolotte n'a pas résisté à un bownies (prononcé avec l'accent svp) parait que le chocolat, ça destresse, mais je pense qu'il en faudra davantage sur ce coup là...

Mais bon, en plus du jet lag, la pression fait qu’on ne dort pas très bien… A cela s’ajoute des Américains bourrés qui vont faire un foin une bonne moitié de la nuit au Travelodge, tandis que dans le Lord Ferri, ils ont carrément une alerte incendie à 4h du mat’ avec les bombeiros et tout… Allez tout le monde debout ! C’est décidément un voyage qui commence vraiment fort…

7h00. JL et Sofy nous rejoignent à notre hôtel. Malheureusement, on ne leur permettra pas de prendre leur petit déjeuner avec nous. Certains ont une conception particulière de l’accueil. Et dans la précipitation et le stress, nous ne le remarquerons que plus tard, mais mon pote Cody s'est fait la belle. Gloups, par chance, nous faisons une boucle, donc nous retournerons à l'hôtel à la fin du voyage, mais retrouverons nous notre intrépide ami ? Ou bien préférera-t-il à jamais la vie québécoise ?

8h00. Nous partons vers le Sud et rapidement nous quittons la province du Québec (finie la population francophone, c’est dommage, on s’y fait bien) pour celle de l’Ontario pour arriver à Ottawa qui est la capitale fédérale du Canada. Autant dire que la moitié de la population est fonctionnaire. Elle est sympa et encore totalement bilingual. Ca aide beaucoup, le dépaysement est total sans pour autant qu’on soit embêté avec ce problème de langue. Cette ville est entourée d’un cercle de végétation qui empêche volontairement l’extension de la ville… Arbres, grands champs, c’est beau, c’est vert, ça ne déprimerait pas CS… Elle est traversée par le St Laurent. Son histoire est très liée à celle de l’Angleterre. Au départ, nous ne voyons que de grands bâtiments comme dans toutes les grosses villes nord américaines. Mais le centre ville est absolument superbe avec beaucoup d’ambassades, de belles bâtisses en pierre. Ca a beaucoup de charme. Nous faisons un petit tour avec le bus avec les explications de Chantal. Pendant l’été, il y a la relève de la garde, comme à Londres, mais faites par des étudiants. Nous arrivons pile poil pour celle de 11h. Nous continuons notre petit tour guidé avant de rejoindre The Fish Market Restaurant (à côté du coin du marché comme son nom l’indique !) où on nous sert une très bonne petite soupe et du saumon accompagné de riz. Sofy recommence doucement à manger. Tout va bien.

L’après midi est libre. Avec notre groupe, nous décidons d’aller voir un musée qui dédit tout un étage aux Amérindiens. Chantal nous a expliqué qu’il ne fallait pas dire « Indiens », car c’est péjoratif. Pour moi, ça ne l’est pas. Un de mes meilleurs potes est Kiowa et même si je ne le comprends pas toujours, je ne suis pas raciste envers eux… M’enfin. Finalement, les passionnées des Indiens des Plaines seront un peu déçues par l’exposition, car ça n’a rien à voir… Les tribus sont totalement inconnues. Ils portaient aussi beaucoup de masques, dans le genre un peu africain qui font peur… Visiblement ils ont mieux géré l’envahissement des Blancs que dans les plaines. Au 3^ème étage, ya toute l’évolution du Canada. J’ai donc appris que ce sont les Scandinaves qui sont arrivés les premiers sur ce territoire…

Pour rejoindre les autres sous le totem vers le marché, nous avons traversé le fleuve, à pied. La balade était bien rafraîchissante avec de l’air frais. Nous avons de la chance question météo, même si le bus a essuyé quelques gouttes le matin. Lolotte avait un peu la pression qu’on n’y arrive pas dans les temps et JL doutait de notre itinéraire pour rejoindre le point de RDV à temps (parce qu’ils n’avaient rien suivi de la route à prendre), nous y parvenons sans difficulté et dans les temps. Trop forts ! H ne peut s’empêcher de s’acheter une glace (plaquée or) et nous remontons dans le bus.










Après 2 heures de route, nous mangeons (petite salade verte + viande, légumes et frites) au Kingston Lucky Star Buffet. Dans cette petite ville qui est la frontière entre le St Laurent et le début du lac Ontario. Nous essayons de nous incruster au repas d’un mariage (Lolotte est très jalouse des magnifiques robes noires (!) des demoiselles d’honneur…), mais ça n’a pas marché, je crois que ce sont nos chaussures qui nous ont trahis… Sur les coups de 21h, nous atteignons enfin notre hôtel, le First Canada Inns à Kington. Nous sommes vraiment fatigués, because of the jet lag. La répartition dans les chambres est la même que la nuit précédente. Tout le monde s’endort rapidement.

8h15. Nous partons pour les 1000 îles à Gananoque. Ce matin, nous avons presque dormi jusqu’à ce que le réveil sonne. On s’améliore. On commence à assimiler le jet lag.

La balade en bateau (en option) était fort sympathique, hormis tous ces Japonais qui grouillaient et se photographiaient de partout, mais bon. A mes yeux, ça ressemble à notre petite croisière en Bretagne à part les sapins et l’architecture des maisons. Grand soleil, petit vent frais. Yavait un sacré château (le boldt castle) qui était vraiment beau, mais ça fait un peu too much pour moi, je suis quelqu’un de discret, tout le monde le sait. Et là, j’ai trouvé où je devais vivre le jour où je ne supporterai plus mes voisins (et quand j’aurais gagné au loto aussi, accessoirement). Pour moi, ça me parait tout à fait hallucinant de prendre le bateau pour sortir de chez soi, mais c’est sûr que ça doit avoir son charme.

Petite pause au Fort Henry avec une belle vue sur Kingston. Il faut savoir que c’est une ville militaire, avec des écoles et surtout des pénitenciers haute sécurité. Ca rassure pas trop quand même… Puis, retour sur Kingston, course balade pédestre en ville. Visite de la Cathédrale Ste Marie. Ensuite chinese canadian restaurant en buffet à volonté, le Joe Badali’s. On sait pas trop ce qu’on prend, malgré les explications en anglais… H a même mangé des buffalo wings (souvenirs…) quel rapport avec la Chine ? Je sais pas, faut pas chercher à comprendre, l’essentiel, c’est que c’était bon, à part les desserts, comme d’hab…

Après 2h30 de route, nous arrivons enfin à Toronto, sous la pluie… Bouh… Nous restons dans les congestions un moment, ça a un goût parisien ça, mais ça roule quand même, heureusement. Du coup, il ne pleut plus quand nous sortons du bus, après une visite guidée (du bus) de la ville (le quartier chinois est impressionnant). Chantal nous dit que c’est la ville la plus cosmopolite du Canada. Les buildings sont géants, jamais je n’en ai vu de si hauts. Ils brillent. On se sent tout petit. Globalement, je ne peux pas dire que j’aime cette ville, question architecture. Elle n’a pas trop de patrimoine, à part le vieil hôtel de ville qu’ils ont même failli démolir... Ils ont mis côte à côte des immeubles sans aucun rapport entre eux, voire imbriqué une vieille bâtisse dans une immense galerie en verre. Le verre, le béton, la pierre se côtoient sans véritable harmonie. Personnellement, je trouve qu’Ottawa (le centre qui a une histoire) a davantage de cachet. (photo 2 spéciale dédicace à Marion)









On se tâte un moment avant de monter tout en haut de la tour (en option). Seules les filles le tentent. L’ascenseur est super rapide… C’est impressionnant, on a une vue superbe en montant… Une fois en haut, nous avons une belle vue sur Toronto, un peu trop brumeuse encore, c’est dommage. Ils ont même mis une (toute petite) partie du sol en verre pour qu’on puisse se faire des sensations en marchant dessus. Une quantité infernale de sales gosses squattent la place, sautent, bref, sont turbulents plus que je ne peux le supporter. (oui, j’ai l’esprit paternel, so what, c’est pas nouveau quand même !)







Le pire, c’est qu’avec l’horaire que Chantal nous a donné, nous n’avons même pas le temps de faire le tour pour profiter de la vue du côté est. Du coup, je redescends super frustré (les 21$ canadiens ne valaient vraiment pas les quelques minutes que nous y avons passées) mais nous n’étions pas larges pour aller manger dans un restaurant pseudo italien, toujours dans le centre de Toronto… A noter quand même que Chantal nous avait prévenus que nous ne faisions pas un voyage gastronomique, et que c’est vrai, le temps consacré aux repas est limité au minimum, mais je suis étonné, parce que c’est bon, même si ce n’est pas en très grande quantité. Ce soir là, et c’est suffisamment rare pour le souligner, H n’a pas très faim et bloque sur le dessert (crumble aux pommes avec de la cannelle : les filles ont une pensée pour notre petite Marion) après une salade verte, une escalope panée, quelques pâtes et des légumes cuits à l’eau (comme bien souvent au Canada) qui restent dans toutes les assiettes… La nuit est tombée sur la ville et la tour est illuminée, c’est joli. En 1/2h nous rejoignons notre Novotel à la sortie de Toronto - Mississauga, une énorme tour au milieu de plein d’autres. C’est énorme, mais paradoxalement, c’est calme. La chambre est grande et ce soir là, JL en profite pour virer toutes les filles ensemble et rester tout seul, tranquille. Comme je le comprends. Le timing pour la SDB est serré mais tout se passe bien et les filles tombent comme des mouches. Le jet lag n’est pas encore totalement assimilé…

7h45. Départ pour les chutes du Niagara. Nous avons un petit peu pris ce circuit pour les voir. Il faut avouer qu’un voyage organisé a ses inconvénients comme le timing serré, mais ça implique quand même qu’on ne se prend la tête (quoique… après ce qu’on a vécu à Montréal…) pour rien et qu’on ne perd pas de temps. C’est limite si on ne doit pas gober nos repas. Il n'y a ici aucun reproche à Chantal qui fait très bien son travail, mais le programme est tout simplement très chargé. A côté de ça, par contre, nous avons droit à beaucoup d’explications de Chantal sur son pays, des anecdotes bien marrantes racontées avec son accent canadien tout à fait irrésistible. (comme Cody n’est pas là, c’est moi le tombeur, Kidou n’ayant que d’yeux que pour Louise et étant, de toutes façons, trop shy…) Elle est bien marrante avec son rire communicatif et ses expressions.

Depuis hier, nous longeons le lac Ontario (le plus petit des 5 grands lacs). La vue est belle. Ce matin, nous arrivons dans le coin viticole, pour moi, ça me fait rire… Rappelez vous que je viens de la vallée du Rhône !

Dès le premier aperçu de ces fameuses chutes, même du bus, c’est carrément énorme… Je suis super impatient de sortir. Nous avons beaucoup de chance, le ciel est bleu, sans un nuage, le soleil brille. Bref, c’est trop beau. Chantal nous dépose donc tout au bout, du côté du lac Erié, avant les chutes canadiennes, en forme de fer à cheval.







Et nous sommes remontés à pied jusqu’aux chutes américaines, avec de magnifiques roches à ses pieds. Les 2 sont superbes, même si Chantal, qui se fait péter les bretelles, dit que les canadiennes sont plus belles. Ca mitraille pas mal… C’est tellement beau. On se prend du crachin par moment. C’est rafraîchissant.

11h15. Nous rejoignons le bus qui nous monte au restaurant, tout en haut d’un hôtel (dans la Konica Minolta Tower Centre) qui surplombe les chutes. La vue est imprenable et ça rattrape la nourriture qui n’est pas renversante et les mines fermées. Mais je crois que les serveurs ont la pression quand il faut gérer les arrivées de tous les bus. On ne peut pas tout avoir. Je m’en fous, je suis pas là pour un voyage gastronomique.

Nous redescendons pour faire le tour en bateau aux pieds des chutes.. On nous donne un magnifique poncho bleu. Il fait chaud sous ce plastique. Chantal nous avait fait peur sur le temps d’attente, mais finalement, nous embarquons assez rapidement. Ils sont trop beaux avec leurs ponchos. Moi, je suis un dur, j’en porte pas, de toute façon, yavait pas ma taille, c’était uniquement du XXXL version américaine, je vous dis pas comment Oriane était large ! Avec H, nous passons sur le pont supérieur. Avoir une tête de plus a un avantage incontestable dans ces moments… Et voilà, on est aux pieds de ces magnifiques chutes. C’est énorme, la vue, le bruit, la bruine, le vent… On tente quelques photos… Personnellement, je suis redescendu absolument ravi (comme quoi, je ne critique pas tout, je ne ronchonne pas tout le temps, je fais pas toujours la gueule) Contraste total avec la frustration de la veille.







Tout petit magazinage à la sortie du bateau. Passage rapide dans un parc avec une belle vue sur les chutes américaines. Puis, Lolotte et H (qui nous saoulent depuis le début du voyage) passent par le starbucks de l’autre côté de la rue (ils y vendent des bouteilles d’eau plaquée or là-bas) avant de rejoindre le bus.

Balade en bus le long de la route panoramique longeant la rivière Niagara (26km). Petit arrêt photo sur les rapides de la rivière. Arrêt shopping dans le charmant village du XVII siècle de Niagara on the Lake. Il est super mignon, mais encore une fois, les prix sont à la hauteur et tout le monde sera une fois de plus très raisonnable, bien qu’on ait trouvé un magasin de noël et un cow très intéressants… Tout le monde a aussi résisté aux glaces. Bravo les filles, je sais que ça n’a pas toujours été facile.









Allez, ce soir, nous dormons au Quality Inn Hôtel Parkway de Ste Catherine. C’est appréciable de ne pas trop faire de km aujourd’hui. Les chambres sont à la hauteur de celles de la veille. Lolotte sera avec JL. Nous mangeons dans le resto de l’hôtel et même si TOUT le repas est vraiment trop épicé (qu’est ce que c’est que ce cuistot ?) c’est agréable de ne pas devoir ressortir. Faut trouver le positif dans chaque situation, oui, je sais, je mûris avec l’âge, ça vous surprend, hein ? Connexion Internet pour donner quelques nouvelles en France et faire un coucou sur le forum. Ca fait du bien. H nous fera sa Lolotte avec une pâte sauteuse pleine de sauce tomate… Pas trop contrariée paradoxalement d’avoir sali son jean, elle attaque sa lessive. Heureusement qu’il y avait un fer à repasser dans la chambre pour le faire sécher, car demain, grosse journée de bus : 650km. H est heureuse d’avoir un grand lit pour elle toute seule !

07h30. Départ pour la douane. A partir de ce moment là, nous allons faire le voyage avec 2 autres bus de Français, toutes les pauses confort, tous les restos, tous les hôtels…

La rivière de Niagara est la frontière naturelle entre le Canada et les USA. Du pont, nous apercevons une dernière fois ces magnifiques chutes d’eau… Chantal nous a mis la pression pour qu’on parte plus tôt, car elle avait repéré des cars d’étudiants juifs de NY à Niagara et tous les bus allaient se retrouver ensemble à la frontière. Et vu notre timing et les miles que nous devons faire aujourd’hui, nous ne pouvons pas perdre de temps.

09h30. Nous repartons sur les routes des USA. H est « trop fière », elle a tout compris ce que le douanier lui a dit « good morning » « left » « right » « thank you »... So bilingual ! Seul JL a suscité quelques questions, puisqu’il a la double nationalité, française et portugaise. Aucune question par rapport à Oriane. H avait la pression, car elle a fait rentrer son petit encas de 10h en fraude. C’est trop une rebelle… A noter que nous devons payer 6$ par personne pour entrer aux USA, sont vraiment trop accueillants ceux-là...

Nous n’avons pas eu le temps de nous arrêter à Corming pour le musée du verre (en option) si on voulait être à l’heure au petit resto italien Cornina à Sorge’s, avec les autres bus français de go west. La sauce de la salade était succulente et pour ce qui est du plat principal, c’était des sortes de lasagnes, mais nous ne savons toujours pas ce qu’il y avait avec la viande. Ceci dit, c’était très bon et c’est l’essentiel.

Retour sur la route… Chantal nous met le film "Robby" pardon, Lolotte me déteind dessus, je voulais dire "Bobby" Kennedy qui n’était pas du goût de tout le monde, mais bon… A 17h, nous arrivons enfin à Harrysburg pour visiter la state house. L’architecte s’est beaucoup inspiré des belles bâtisses françaises et italiennes. Petite photo de groupe sur les marches (manque Delphine et Laurent) . Chantal s'en est vue pour avoir tout le monde ! 

Petit buffet au Old Country Buffet de Lancaster et hôtel Howard Jonhson Quality Inn (encore) quelques km plut loin, à Cheverly. Petite partie de billard endiablée, fous rires assurés vue la dextérité de ces demoiselles ! On s’entraîne pour notre prochain séjour chez CS ! Voilà en gros une belle journée dans le bus, et bizarrement, pour la plupart, ça n’a pas été aussi long que ça aurait pu l’être.

8h15. Départ pour la « ferme amish », toujours sur Landcaster. Comme vous le savez déjà, depuis que j’ai rencontré Alice, j’aime beaucoup ce peuple de pacificateurs, ceci dit, on ne peut pas aller trop longtemps contre sa nature. Un homme (pas Amish) nous a expliqué leur façon de vivre et nous fait visiter une ferme transformée en petit musée.












Ensuite, nous avons fait un tour dans les villes voisines, smoke town et bird in the hand pour voir leurs fermes et leurs champs. Cette plaine représente la plus grande superficie sans eau courante et sans électricité des USA, hormis les déserts.

Petit résumé des coutumes de cette communauté.

La plupart des Amish sont regroupés en Pennsylvanie, territoire où ils n’étaient pas persécutés. Ce n’est pas une secte à proprement parler. C’est une façon de vivre. Le bishop ne reçoit rien des membres. Au contraire, il doit les protéger (par exemple en s’occupant des assurances pour toute la communauté). Pour devenir bishop, 3 hommes choisissent une bible. Celui qui tire la bible avec le papier dedans devient ministre. Ensuite, il y a de nouveau le même tirage au sort pour choisir un bishop parmi tous les ministres.

Dans leurs maisons, c’est l’optimisation, les bancs deviennent des tables. Ils aiment les antiquités et font les ventes aux enchères. Pour leurs courses, ils vont de plus en plus loin car les prix augmentent avec l’affluence des touristes.

Ils vivent complètement indépendamment, même s’ils cohabitent avec les autres Américains. Ils sont très calmes et ne connaissent pour ainsi dire pas la méchanceté. Les incestes et les meurtres sont très gravement punis au sein de la communauté. Ils ne veulent rien avoir à faire avec le gouvernement. Ils ont le droit de vote, mais ne l’utilisent pas. Ils ne vont à l’école (qu’entre eux) que jusque 14 ans. C’est souvent une jeune amish de 14/15 ans qui donne les cours. Ils n’ont donc jamais de professions qui nécessitent de grandes études. Ils peuvent être menuisier. Il cultivent du tabac, du soja, du maïs et élèvent des chevreuils pour leurs bois qu’ils vendent aux chinois comme poudre aphrodisiaque. Ils vivent sans électricité, sans eau courante. Les petits peuvent jouer au volley ball et au base ball, mais pas au soccer, au football américain et au basket ball. Ils n’ont pas de vélo, mais peuvent rouler en trottinette et en roller. Ils ne conduisent pas de voiture, mais peuvent se faire conduire. Ils se déplacent donc en calèche avec des chevaux. Ils font leur jardin. Quand les parents sont trop vieux pour s’occuper de la ferme, ils font construire une petite maison sur le terrain et laissent la ferme à un de leurs enfants. Il peut y avoir 3 générations sur une même ferme. Ils ne construisent pas d’église, mais font un roulement dans chaque maison pour l’office en allemand tous les WE, qui durent 3h. 3 personnes différentes choisissent un texte et font un sermon chacun leur tour. L’hôte doit toujours faire le même repas, pour qu’il ne soit pas meilleur que celui de la semaine précédente. Ils communiquent entre eux dans un dialecte allemand. Les mariages ne sont célébrés que les mardis et les jeudis de novembre (ce qui permet de voir si le mariage a été consommé avant ou non !). La cérémonie dure 3h et toute la journée est dédiée à la fête. Il n’y a pas de divorce. Une fois veuf, ils peuvent tout de même se remarier après un an de deuil (port du vêtement noir pendant l’année entière)

2 à 3% décident de ne pas rester avec les leurs. A 24/25 ans, soit ils sont baptisés et décident de partir, dans ce cas, ils sont chassés et ne peuvent plus revenir voir leur famille. Par contre s’ils ne sont pas baptisés et quittent la communauté, ils peuvent revenir voir les leurs.

Les femmes portent des robes simples et unies (n’importe quelle couleur sauf jaune, orange et rouge) et par-dessus, jusqu’à leur mariage, elles mettent une sorte de tablier blanc transparent. Une fois mariées, elles ne le portent plus mais le conservent car elles seront enterrées avec, d’où l’intérêt d’une ceinture réglable en cas d’excédent pondéral ! Leur bonnet est en forme de cœur vu de derrière. Ca les différencie des autres communautés. Quand il est noir, c’est qu’elles sont prêtes à être mariées (jusque 24/25 ans maxi) après il est blanc. Quand elles sont petites, ils sont blancs aussi. Toutes sont coiffées de la même manière : une raie au milieu, deux torsades rassemblées en chignon. Le bonnet par-dessus. Les robes des enfants portent des boutons, après elles n’ont que des épingles (elles n’ont pas le droit de porter des ornements). Elles ne doivent pas montrer leurs mollets, sinon l’homme doit l’épouser.

La contraception est interdite, les familles comptent donc environ 7 enfants.

Les hommes portent une chemise blanche et un  gilet et un pantalon noirs. Leurs chapeaux sont en feutre noir ou en  paille (pour les travaux l’été). Ils ont droit aux boutons, mais ont tout de même des vêtements très sobres pour se différencier des païens. Par contre, ils ont des poches intérieures, mais c’est pas grave, ça se voit pas ! Ils sont obligés de se raser entièrement avant le mariage. Une fois marié, ils portent uniquement la barbe, pas besoin d’alliance. Par contre jamais de moustache, ça leur rappelle leurs tortionnaires. Ils ne portent pas de montre au poignet, mais dans la poche, comme avant.

Vous avez des questions ? Don’t  ask. The bishop said it !

Déjeuner, Meal Voucher Pro, dans la gare de Washington (la capitale fédérale des USA), Union Station. Elle est énorme et très belle. Tout le premier étage est un ensemble de petits restaurants. On lâche les 3 bus de Français. Tout le monde y trouve son compte. Nous avons juste quelques minutes pour faire un petit tour pour voir l’extérieur avant de rejoindre le bus où nous rencontrons June (=>), notre guide pour l’après-midi. Elle est très gentille (peut-être un peu trop à mon goût quand on voit l’indiscipline de certains dans le groupe) et parle très bien français.
Du bus, nous faisons le tour de la ville avec 4 arrêts :
-le cimetière d’Arlington (photo 1) (militaire. On a le droit d’y être enterré à condition d’avoir passé au moins 20 ans dans l’armée, sans forcément avoir été tué au combat. JFK (photo 3) + sa femme et Robby Kennedy (photo 2) y sont enterrés. Leurs tombes sont très sobres) :












-le mémorial de Lincoln :












-le mémorial de la guerre du Vietnam (photos 1+2), de la guerre de Corée (photo 3) :









-la maison blanche (photos 1+2), le FBI (photo 3) :












et pour finir le capitole éclairé avec la lumière du soleil couchant. Washington est une ville plutôt horizontale (pas de gratte ciel) avec beaucoup de verdure et traversée par un fleuve. Elle fait un peu parisienne dans la disposition des rues et dans l’architecture des maisons. Il a fait très très lourd. Nous en bavons un peu ce jour là. Personnellement, j’apprécie la clim dans le bus pour me rafraîchir. C’est beau, mais c’est un peu la course. Malgré tout nous ne perdons personne. June avait la pression.

Nous dormons dans la banlieue de Washington. Pour la première fois depuis le début du séjour, nous aurons le temps de passer à la piscine. Sofy, Oriane et H ont le courage de se lancer. Pour H, elle est un peu fraîche, mais pas pour les 2 Montpellierennes. Comme à chaque fois depuis le début du séjour, les lits sont excellents, pas forcément très grands, mais bon. Par contre, depuis quelques jours, la nourriture se dégrade. Ce soir, nous avons mangé dans un petit restaurant « italien » juste en dessous de l’hôtel et bon, no comment. Sofy et JL se retrouvent ensemble. Les 3 filles tomberont rapidement comme des mouches, la fatigue commence à se faire sentir…

Aujourd’hui, JL a 32 ans…

8h15. Départ pour Annapolis, capitale à l’est du Maryland, l’une des plus vieilles villes du pays. Petite visite du plus vieux « state house » des USA,









balade dans les petites rues (oui, MP) avec de magnifiques maisons (de l’époque coloniale, sans gratte ciel, ça fait du bien !) et surtout la main street (où les filles ont été très raisonnables compte tenu des gifts assez kitch, genre magnets en forme de crabe, spécialité de la ville ou en pirates), coucou aux canards dans le port. Nous avons essuyé quelques gouttes, rien de grave, mais la journée s’annonce orageuse. Dommage.

10h30. Départ pour Philadelphie où fut signer la déclaration d’indépendance (il en reste la cloche de la liberté). Et là, gros orage, une fois qu’on est dans le bus, ça tombe rudement bien ! Quand nous arrivons, il fait toujours aussi gris, mais il ne pleut plus. Chantal nous explique que, comme pour Washington, c’est une ville qui devient secure depuis une dizaine d’années. Elle n’est donc pas encore très touristique. Située entre les 2 rivières Delaware et Schuylkill, le centre ville marie les constructions modernes et les bâtiments georgiens du quartier historique. Petite visite spéciale Rocky pour voir les marches sur lesquelles Sylvester Stallone (il a des grands pieds quand même ! photo 1) a couru pour son entraînement dans Rocky I. Photo avec sa statue. (photo 3)












Puis nous allons manger dans le centre ville. Salade (encore, décidément, ils pensent qu’on ne mange que ça ?) viande (bizarre), purée et légumes pas assez cuits. Enfin glace. Petite balade digestive sous une chaleur étouffante dans le centre, jusqu’à la poste de Benjamin Franklin, où les employés étaient encore pires que nos chers fonctionnaires français. Ensuite, on est libre. Du coup, nous sommes allés voir cette fameuse cloche de la liberté. Petite pause glace ou boisson (parait que la bière a un goût de médicament). Certains commencent à avoir mal à la gorge avec ces coups de chaud et de froid réguliers. Personnellement, je n’ai pas trouvé cette ville très intéressante. Il faut dire que Chantal n’a pas le droit de nous guider, sous peine de se faire exclure des USA, il faudrait payer un guide local. Ca semble un peu ridicule. En même temps, pas sûr qu’il y ait grand-chose à nous raconter en dehors de l’indépendance et de Benjamin Franklin (moi, je ne connaissais que la tortue Franklin, jusqu’à ce qu’il y a peu).

Comme à Washington, il y a un gros pourcentage de la population qui est noire. Et je retrouve les mêmes morphologies que dans l’ouest, les Américains sont vraiment obèses… Décidément, les Canadiens sont quand même mieux...

18h30. Nous quittons le centre pour aller manger en banlieue, un buffet encore : le Old Country Buffet Restaurant, les plats sont les mêmes que l'autre soir. Globalement, ça peut aller, mais question desserts, ils ont encore beaucoup à apprendre ces Ricains. C'est là que personne ne comprend l'annonce au micro pour l'anniversaire de JL, l'Américaine n'est pas foutu de prononcer son prénom correctement, mais JL aura quand même son mini gateau avec des pépites de toutes les couleurs ! A quelques minutes du resto, nous sommes enfin à l’hôtel, le Days Inn de Cherry Hill. Lolotte et H sont ensemble. Elles qui voulaient dormir chacune dans un lit toute seule, c’est raté, ya qu'un lit ce coup ci, mais bon, il est très très large, alors ça va. Bon, après avoir déballé le cadeau surprise de JL et Lolotte pour leurs anniversaires, déchargé les photos, H allume la TV sur le conseil de Lolotte et tombe sur Supernatural sur CW... Moment de silence, après quelques cris qui ont à peine inquité Lolotte sous la douche... Elle doit avoir l'habitude ! Allez, il est temps de dormir parce que demain, nous nous levons à 5h45 pour partir sur New York. Grosse journée en perspective.